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Les élèves de 6ème se prennent au jeu de la fable avec brio !

Dans le cadre de leur cours de littérature sur les fables, les élèves de 6ème ont été mis au défi d'imiter Esope et La Fontaine : ils ont dû chacun composer une fable, en vers libres mais rimés, à partir seulement d'une morale :


"Garde-toi tant que tu vivras de juger les gens sur la mine." 

ou

"Il faut s’entraider, c’est la loi de la nature."


Défi relevé avec style et humour ! En voici quelques exemples :


LE COCHON DODU


Un matin un lapin à la ferme arriva.

Le fermier à tous les animaux le présenta.

Il vit en premier un cochon dodu debout

Qui somnolait dans une flaque de boue.

Il s’exclama : « Qu’il est laid, avec son groin aplati ! »

Dégoûté le cousin du lièvre son chemin poursuivit,

Pensant : « Il est certainement stupide et ne pourra m’aider. »

Il aperçut alors un cheval galopant dans un pré.

Ses yeux bleus lui donnaient un air aimable et royal.

« Cher ami, l’interpela le petit animal,

Il me semble que nous pourrions faire une bonne paire !

-Qui êtes-vous mon frère ?

-Peu importe, soyons amis !

-Volontiers, répondit le quadrupède, et pour la vie ! »

Cependant quelques jours plus tard cette amitié fut brisée.

Le lapin qui se reposait contre un mur entendit de l’autre côté

Une discussion du cheval avec une souris,

Où ces derniers se moquaient de lui.

Déçu, brisé, abattu, il méditait sur son malheur,

Mais c’est le soir qu’il comprit vraiment son erreur.

A l’heure du repas on l’appela par son nom :

Quelle ne fut pas sa surprise de voir que c’était l’animal grognon

Qui était chargé de la distribution !

Il eut peur de la rancune du cochon,

Mais celui-ci, magnanime, lui pardonna

Et lui dit : « tu aurais pu connaitre la famine.

Garde-toi tant que tu vivras

De juger les gens sur la mine. »


Raphaëlle L.


LA VACHE ÉGOÏSTE


Dans un clos d’herbe fraîche, ruminait une Vache

Qui était de nature paresseuse et revêche.

En voici quelques preuves:

Un Cheval de trait,

Poliment l’implorait:

« Mon pré, inondé par le fleuve,

Je n’ai plus d’herbe à brouter.

Pourrais-tu m’en prêter?

-Pourquoi t’en donnerais-je?, répondit la bovine,

Va en demander à la voisine. »

Le Cheval pensa: « Cet animal est bien dur. »

Puis s’en alla chercher une autre pâture.

De même quand un Renard,

Vint la voir,

Et la supplia de l’aider

Car un tronc d’arbre bouchait son terrier,

L’animal orgueilleux rudement refusa;

Le rusé, dépité, s’en retourna.

Ce fut bientôt au tour d’une Hirondelle,

Cherchant du lait pour son petit,

Qui, en tombant du nid,

S’était cassé une aile ;

Ce fut encore un refus.

Quand en promenade s’en fut,

Et sur une pierre glissa,

La mâcheuse aux grosses cornes tomba.

« Mes amis, appela-t-elle,

Venez me sauver!

- Et toi, quelle aide nous as-tu apportée?

Répondirent-ils à son appel.

- C’est vrai, reconnut-elle, égoïste j’ai été;

Désormais, j’essayerai d’aider. »

Ces compères non rancuniers

Ne préférèrent pas la laisser.

Et c’est ainsi que se finit l’aventure.

Il faut s’entraider, c’est la loi de la nature.


Gabriel B.

 
 
 

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